¼ de finales des play-off : Genève surprend Carouge !

Les internautes ont pu assister à un match disputé (retransmission sur la page Facebook de Carouge-natation) dans lequel les défenses ont pris le pas sur les attaques respectives des deux équipes. C’est donc Genève qui a su prendre sa revanche sur Carouge, une copie quasi conforme du premier match opposant les deux équipes. Avec seulement huit tirs en deux périodes, les joueurs de Frédéric DURAND ont buté sur une défense du GN 1885 fidèle à sa stratégie, à savoir un pressing tout terrain repoussant ainsi au large les joueurs de la périphérie du CANA. Si lors du premier match, grâce notamment à Orféas MALASPINAS, les Carougeois avaient pu percer la défense genevoise, samedi soir les attaquants du CANA ont manqué de tranchant, un manque de mobilité pour s’opposer à cette défense choisie par Kresimir RAJIC le coach genevois. Une impression d’impuissance offensive renforcée par la dimension du bassin de la piscine de VAREMBE : en effet, avec cinq mètres de moins en largeur qu’un bassin dit olympique comme à la piscine de la Fontenette, la défense en pressing est plus facile à réaliser car ayant moins d’espace, le porteur de balle se trouve rapidement pris en tenaille par les défenseurs situés autour de lui.

Avec seulement trois buts inscrit à la mi-temps du match, ce qui est très peu, a fortiori dans un bassin de 15 mètres de largeur, c’est une nouvelle fois Genève qui réussissait à imposer son rythme à son adversaire. Ce sont donc les joueurs genevois qui globalement se montrèrent les plus dangereux pendant cette première partie de rencontre, se créant même des occasions de marquer en contre-attaque. Matthieu MARCONI (1-1) pour les locaux répondit à KARAMUSTAFA (1-0), avant que Martin MRAVIK sur penalty ne permît à son équipe de mener au score (2-1). Carouge en défense adoptait la défense de zone pour isoler la pointe MRAVIK, mais, offensivement ne parvenait pas à poser le jeu en attaque placée. Une attaque carougeoise mise en constante crise de temps par la défense agressive du GN 1885, avec pour conséquence des tirs trop éloignés, donc peu dangereux, et des attaques placées réduites à moins de 10 secondes tant les remontées de balle furent laborieuses et les soutiens au porteur de balle trop faibles.

Toujours orphelin de Romain BLARY leur tour de contrôle, Carouge a pourtant réussit à poser le jeu en pointe avec Samuel BAERTSCHI et Kaya KARAMUSTAPHA, tous deux ayant fait le job puisqu’au total Genève fut sanctionnée de 11 fautes personnelles et d’un penalty qui sera transformé par Raphaël PIRAT (3-4). Déjà auteurs d’un catastrophique 1 sur 8 en zone plus au match 1, samedi soir les joueurs de Frédéric DURAND ont fait encore pire, concrétisant une seule ‘’zone plus’’ par Emerick ARDISSON sur 10 tentative. Malgré ce faible pourcentage et l’exclusion définitive de Damien MONTOYA pour trois fautes à 4’33’’ du terme de la rencontre, les Carougeois avaient néanmoins réussi à prendre l’avantage grâce à un but de leur capitaine Samuel BAERTSCHI (4-5). A ce moment-là de la partie, on pouvait se dire que les partenaires de Kyriakos PONTIKEAS (moins en vue offensivement), avaient fait le plus dur, et qu’à l’instar du premier match, les individualités carougeoises feraient la différence.

Hélas pour CAROUGE, c’est Genève qui égalisa par l’intermédiaire de Samuel HALDI, unique réalisation en supériorité numérique (5-5). La récurrente maladresse offensive dans le secteur du tir, les pertes de balle directes, notamment en situation de surnombre, conjuguée à des leaders bien muselés, MALASPINAS et PIRAT ne parvenant toujours pas à se sortir du pressing de leur adversaire, c’est bel et bien Genève qui avait l’emprise de la rencontre dans la dernière période. Contrairement au match de l’avant-veille, portés par un excellent Simon TOCHON dans les buts et un Matthieu MARCONI omniprésent, les Genevois prirent donc l’ascendant sur leur rival avec plusieurs occasions nettes. Le portier carougeois Pietro GAZZINI qui retarda l’échéance avec deux sauvetages sur des infériorités numériques, dû logiquement s’incliner face à Florian TORCHE auteur du dernier but de la rencontre (6-5).

Tout est donc à refaire pour les joueurs de Frédéric DURAND lors du troisième match de la série. C’est un bien trop mauvais match de son équipe pour affoler le technicien du CANA, qui restait serein malgré la défaite, tout en saluant la performance de leur adversaire. Si défensivement comme depuis le début de la saison, CAROUGE fut solide autour de leur gardien Pietro GAZZINI, avec seulement six buts encaissés, c’est offensivement que son équipe ne fut pas à la hauteur. Trop spectateurs et passifs sur le pressing adversaire, les joueurs du CANA ont commis trop de pertes de balles avec en prime une très mauvaise gestion des supériorités numériques, série en cours.